Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Contacts :

Recherche

Archives

13 mai 2005 5 13 /05 /mai /2005 19:32

Des nouvelles pas fraîches…

 

 

… et prolongation sur l'histoire d'Aïoli…

(cet article avait été écrit le 31/05, mais je l'ai remis dans l'ordre "chronologique" de la vie des bébés...)

Mouais, des nouvelles pas fraîches… Enfin, si, côté météo, mais pas récente, puisque maintenant qu'on a les yeux ouverts, on peut relayer Maîcresse à l'ordi et vous raconter notre naissance…

 

 

Déjà, jeudi 12 mars, Carioline avait remarqué qu'Elypse, notre maman, n'avait pas grand appétit. Vendredi matin, papa Chaussettes, maman Elypse et tonton Virgule avaient fait leur promenade habituelle. Puis, au moment du repas du matin, Maman n'avait toujours pas mangé. Vers midi, elle commençait à s'agiter plus que d'habitude. Elle changeait toujours de place, haletait sans cesse. Carioline trouvait que Maman était un peu chaude. Elle demandait à sortir sur le balcon, dans le jardin, puis revenait aussitôt dans la maison. Finalement, Maîcresse l'a invitée à se calmer, à se coucher sur son matelas habituel, tout de même protégé, au cas où… A n'en pas douter, Elypse allait mettre bas sous peu.

 

Elypse se léchait de plus en plus fréquemment, un signe, à n'en pas douter ! ! ! Franchement, ces éleveurs débutants, ils n'y connaissent rien !

 

Comme Maman consentait à se tenir enfin tranquille, Maîcresse ne voulant pas la stresser d'avantage, lui octroyait quelques minutes seule, pour aller prévenir Sam, sa voisine, que la naissance approchait sûrement, mais qu'elle voulait avoir son avis. Sam est donc venue constater  par elle-même. L'accueil a été loin d'être chaleureux, Maman lui a grogné dessus dès qu'elle a passé la porte. Il faut dire que U2, la chienne de Sam, et Maman ne sont plus en bon terme, maintenant qu'elles sont adultes. Sam est donc restée sur le pas de la porte… Le temps pour elle de dire que les contractions allaient sûrement arriver, que Maîcresse constate qu'il y a déjà une poche de sortie. En s'approchant pour rassurer Maman, Carioline s'est finalement aperçue qu'un petit était déjà sorti. Celle qui allait devenir Alaska-la-Blanche était née ! Sam s'est éclipsée discrètement, et Maîcresse est restée au chevet de Maman.

 

Et une Biscotte sortie du four ! Euh ben non, c'est Alaska ! Ah ah ah !

 

 

 

Elypse mange consciencieusement le placenta d'Alaska.

 

Une blanche aux oreilles noires… Tu parles d'un croisé Terre-Neuve ! A ce moment, la vie d'Alaska tenait à un fil… Maîcresse trouverait-elle à la caser, cette boule de neige, alors qu'on s'attendait plutôt à des boules de suif ? Et les autres, s'il y en avait, ressembleraient-ils à des Terre-Neuve ? Mais Elypse était inquiète, elle ne semblait pas comprendre ce qui lui arrivait. Elle tremblait. Quelques paroles et caresses rassurantes, on rapproche le bébé qui s'agite vers les mamelles, Elypse reprend ses esprits, lèche la petiote, mange la poche et se calme aussitôt. Elle materne bien son premier bébé, c'est déjà une bonne chose.

 

 

Altaïr, tout juste sorti du placenta.

 

 

Carioline n'a pas eu le temps de tergiverser, un deuxième petit s'annonçait : un mâle, noir avec les pattes blanches (il deviendra Aalto). Ouf ! Au moins un vrai croisé Terre-neuve, qui ressemblait diantrement à son papa ! Youpi ! Carioline rassure de nouveau la Maman, lui caresse le ventre pour faciliter les naissances. Elypse semble plus sereine. On ne peut pas dire qu'elle ait eu de grosses contractions jusqu'à présent. Elle ne s'est même pas plainte. On dirait presque que les bébés passaient tout seuls… Voyant que les choses se passent bien, qu'Elypse s'active à soigner son petit monde, Carioline prend le large dans la maison, bricole à droite, à gauche. Et quand elle s'approche de nouveau de la nichée, c'est pour constater qu'une petite troisième est arrivée ! Acadie était née ! Noire avec les pattes blanches elle aussi !

 

 

Ne se sentant plus de joie, Caroline court annoncer la nouvelle à Nicole, sa voisine la plus proche… Pour elle, vue la taille de la "petite" chienne, c'était la dernière à naître. Caroline a donc pris le temps d'installer un logiciel sur l'ordinateur de sa voisine pour que cette dernière puisse envoyer les photos de son chaton à sa fille, et que Carioline puisse envoyer en direct des photos des chiots à Déphouine et Franck, ses amis tourangeaux qui lui ont donné Chaussettes. La manip' prend un peu plus de temps que prévu, le programme ne fonctionne pas, et Carioline décide de rentrer.

 

 

Quand elle s'approche de la couche, elle s'aperçoit qu'un des chiots noir et blanc s'est éloigné d'Elypse. Elle le prend délicatement et s'aperçoit avec effroi que le petit mâle était mort. Froid. Pour elle, il s'agissait du chiot arrivé en deuxième, celui sur qui elle portait ses espoirs de devenir un Chaussettes junior. Accablée, elle se tourne vers Elypse, qui était de dos. Maîcresse passe la tête pour regarder les autres chiots téter, et oh stupeur, les 3 premiers nés étaient bien là ! Et un quatrième était à leurs côtés. Le chiot mort était donc né pendant son absence ! Et en y regardant de plus près, un autre, trouvé mort lui aussi, blanc avec des taches noires, comme la première petite chienne, était tombé à côté du matelas, pourtant bien calé précédemment pour qu'il y ait moins d'interstices possibles. Il était gros, ce chiot ! Carioline regarde rapidement s'il n'y a pas d'autres surprises macabres. Non, à première vue.

 

 

Maman continue à s'occuper de nous. Elle se lève, et se recouche. Carioline la regarde du coin de l'œil. Elle se dit qu'elle ferait bien de retirer le matelas pour éviter les accidents. Mais Elypse se lèche. Maîcresse se rapproche. Maman change de position. Et Carioline aperçoit une poche énorme contre le mur. Elle n'était pas là quand elle a regardé tout à l'heure, soit, il y a quelques minutes à peine ! Pendant qu'elle surveillait la tête d'Elypse, le chiot avait été expulsé, était tombé malheureusement discrètement entre la baie vitrée et le matelas. Le chiot est encore dans son placenta, non percé. Il est chaud ! Vite, crever la poche, pour essayer de le faire respirer, s'il n'est pas trop tard. Hélas, si ! Carioline sera vraiment très déçue de ne pas s'être aperçue de la naissance chaotique de celui-ci. Il était blanc avec de grandes marbrures noires. Magnifique ! Et de gros gabarit, qui plus est. M'enfin, elle s'était fixé une limite de 4 chiots, il y en avait finalement 4, la sélection "naturelle" malencontreusement provoquée par son absence avait choisi les survivants pour elle. Une bonne chose de faite.

 

Le chiot que j'ai retrouvé mort, encore tout chaud, dans son placenta.

 

Carioline prend les 3 chiots morts et s'apprête à les mettre dans le jardin. Ne trouvant pas de bêche, elle remet ça à plus tard. D'abord, même si elle en avait trouvé une, elle aurait enterré les petits à la nuit tombante. Mais elle ne pouvait pas non plus laisser traîner trop les petits corps, car Elypse n'était pas franchement rassurée qu'on les lui retire, maintenant qu'elle les avait découverts. Bon, changeons la couche d'Elypse, elle est trempée, et les 4 survivants ne risqueront pas de tomber durant la nuit. Délicatement, Carioline retire le matelas où Elypse n'est pas couchée, aménage un coin néanmoins douillet, prend un à un les chiots, les déposent dans leur nouveau coin, et invite Elypse à les rejoindre, une cinquantaine de centimètres plus loin, histoire de retirer la seconde partie du matelas. Elypse se lève et Carioline découvre avec stupéfaction, non pas un, mais deux petits chiots noirs et blancs, encore tout mouillés ! Elle se retourne vers Elypse, et effectivement, les 4 autres sont en train de téter ! Mais cela ne s'arrêtera donc jamais ! Carioline a sérieusement l'impression que dès qu'elle tourne la tête, Elypse lui pond un bébé !

 

 

 

 

 

 

Heureusement, notre fine équipe s'arrêtera à 6 membres. Plus d'autres surprises pour la fin de la soirée, déjà bien avancée. Carioline s'est rapidement aperçue que l'une des dernières-nées a les pattes arrière un peu mal formées. A n'en pas douter, elle fera partie du voyage vers des cieux toujours bleus, demain, chez le véto. "Pas la peine de garder un chiot, de gros gabarit qui plus est, qui risque de devenir paralysé, avec les problèmes que cela induit pour son futur maître qui s'y sera attaché". C'est ce qu'a pensé immédiatement Maîcresse. Eugénisme, nous direz-vous ? Elle ne pouvait pas concevoir confier un chien "à problème" à quelqu'un. De son côté, avec Una, la chienne Berger du Caucase de son n'amoureux, et Elypse qui se supportent déjà très difficilement, il était hors de question d'introduire une troisième chienne dans notre meute, handicapée qui plus est. Aussi, si c'était pour faire souffrir inutilement cette petite bête, mieux valait avoir recours à la piqûre du véto, qu'au moins cela soit fait humainement. Cela allait totalement à l'encontre de sa vision des choses, mais c'était une trop grosse responsabilité de refiler un gros chien handicapé à un "étranger". Elle verrait bien demain…

 

 

Le samedi matin, elle voulait d'abord peser les chiots de son n'amoureux, qui étaient là, eux aussi, dans le jardin tout ce temps. Ils repartaient ce week-end, et Philippe n'aurait sûrement pas le temps de les re-peser sous peu, autant en profiter. Mais pas question d'emmener quelque chiot d'Elypse que ce soit, dès que Maîcresse prenait la petite chienne aux pattes tordues, Elypse ne la quittait pas d'une semelle… Alors, l'emmener de suite en voiture, alors que les autres chiots de 2 mois et demi étaient déjà dedans… Non, la petite attendrait, Carioline ferait deux voyages, voilà tout… Mais de retour de la pesée, les parents de Carioline faisaient sonner lson téléphone. Ils souhaitaient profiter de la venue de Peggy, leur seconde fille, pour voir également leur "grande". Ah ! Là où l'état de la maison était à peu près acceptable pour accueillir la tite sœur, il l'était moins pour pôpa-môman ! Gloups, corvée de ménage, vite ! Si bien que l'heure passant, la chienne eut le droit à un sursis jusqu'au mardi, puisque le véto était fermé lundi…

 

 

Et le lundi, Carioline s'entendu dire par la collègue de son vétérinaire habituel, que "ça pouvait se remettre". Connaissant à peine cette dame, Maîcresse s'est tournée vers Sandrine, l'assistante, qu'elle connaissait bien mieux. C'était plutôt vers elle qu'allait sa confiance. Elle lui dirait, elle, si c'était raisonnable de laisser vivre la petite chienne… Quoique, avec le recul, Sandrine, elle serait du genre à laisser leur chance à pas mal de bébêtes ! Déjà, pour la naissance des chatons d'Iroise, la minette de Carioline, Sandrine lui avait dit de ne pas euthanasier les deux chatons sur quatre. Qu'elle trouverait toujours à les placer… Et elle avait vu juste , la Sandrine ! Que même elle avait elle-même participé à caser les chatons, puisqu'elle en avait pris un : Tigrou… (Tiens, d'ailleurs, comment il va, celui-là ?).

 

 

Bref, Sandrine confirmait le diagnostic de la véto : il y avait de forte chance que cela se remette… Et comme, quelques jours plus tard, le fameux véto habituel a pu voir la petiote, que lui aussi a affirmé la même chose, La Tordue est devenue Aïoli (Dommage, La Tordue, c'est le nom d'un groupe que Maîcresse adore… Mais comme elle trouvait ce surnom finalement péjoratif pour sa petite chienne, elle en a choisi un autre…). Aujourd'hui, les pattes arrière d'Aïoli semblent évoluer correctement, dixit le véto qui l'a vue encore une fois vendredi dernier. Maîcresse n'ose y croire. Elle est partagée entre l'espoir que cela s'arrange, sans trop de séquelle et la peur qu'une personne hérite d'un chien avec un trop lourd handicap, exacerbé par la masse d'un Terre-Neuve. Espérons que la bonne étoile de Sandrine continuera à porter chance à Aïoli…

 

 

 

Partager cet article
Repost0

commentaires

C
Je m'en suis voulue de m'être absentée, c'est sûr. Mais comme il s'était passé un bon moment sans nouvelle naissance, qu'Elypse semblait sereine, sans signe de complication, que le dernier chiot né était assez costaud, qu'on m'avait dit que le dernier chiot du chapelet était souvent le plus gros, j'étais persuadée que c'était fini.<br /> <br /> Quant à cette sélection "naturelle" involontaire, c'est vrai que si les bébés avaient tous survécus, j'aurais eu beaucoup de mal à choisir les 5 à sacrifier.<br /> <br /> Et pour Alaska, je crois que l'idée de l'euthanasier n'a fait que m'effleurer l'esprit, car elle n'a jamais fait partie des voyages chez le véto quand j'emmenais Aïoli dans l'idée qu'elle n'ait pas à souffrir ultérieurement de sa mal-formation.<br /> <br /> Mais que ce soit pour l'une ou l'autre, ça me fendait le coeur de les supprimer, et leur vigueur m'a facilement convaincue (en plus de l'avis d'évolution favorable de l'assistante de mon véto pour Aïoli) de les garder, même avant que mes amis me disent qu'ils étaient prêts à prendre Alaska si elle ne partait pas...<br /> <br /> Et effectivement, c'est une sacrée jolie chienne ! Une croisée Terre-Neuve franchement originale !
Répondre
V
Chacun fait de son mieux... <br /> <br /> Vous n'aviez pas peur de perdre votre chienne si vous n'aviez pas été là ? un chiot coincé, un baisse de calcium, je sais pas, n'importe quoi ?<br /> <br /> C'est vrai qu'avec une telle sélection naturelle, vous n'aviez pas à faire de choix sur lequel sacrifier ou pas... ce n'est pas forcément une mauvaise chose. <br /> <br /> Je lis votre blog en entier depuis le début. Je l'ai beaucoup aimé. Il y'a juste le moment de la naissance qui m'a choqué. <br /> <br /> Sinon, Alaska est une très belle chienne. Ca aurait été dommage de la "sacrifier". Mais je comprends votre ennui concernant leur placement. <br /> <br /> Cordialement<br /> Valérie
Répondre
C
Bonjour Valérie que je ne semble pas connaître. Effectivement, si j'avais étais là en permanence, il y aurait eu moins de perte. <br /> <br /> Ceci dit, même lorsque j'étais à ses côtés, il y a des chiots que je n'ai pas vu venir, perdus dans les poils de sa queue. <br /> <br /> D'autre part, si mon contrat avait été renouvelé, le jour de la naissance, j'aurais été au travail, donc je n'aurais pas pu faire grand chose non plus.<br /> <br /> Et pour finir, je m'étais initialement fixé une limite de 4 chiots maximum à élever. Si les 9 étaient restés vivants à mon retour, ce n'est pas 3 qui seraient morts "naturellement", mais 5 euthanasiés. <br /> <br /> Deux bonnes âmes s'étant engagées à adopter les "sursitaires", Alaska et Aïoli ont eu la vie sauve, mais c'est sûr que je ne me serais pas risquée à ce moment-là de garder 9 chiots non pure race (moi, ça ne me dérange pas, mais ce n'est pas le cas pour tout le monde), sans savoir si je parviendrais à les placer par la suite... <br /> <br /> Quant au coussin, voyant qu'elle n'allait pas dans le coin que je lui avais préparé, mais qu'elle occupait un autre de ses endroits habituels, j'avais essayé de le sécuriser un maximum en calant le matelas, en l'entourant d'un cadre de planches... Le système a quand même bougé.
Répondre
V
Je pense qu'avec un peu plus de surveillance, il n'y aurait pas eu autant de perte ! Heureusement que ça n'est pas la maman qui a eu un problème pendant que vous étiez parti chez les voisins ! en plus, il fallait bien se douter qu'en mettant la chienne sur un "coussin", la hauteur allait faire que des chiots en tomberaient... M'enfin...
Répondre

Articles RÉCents